Bonjour
Je n'ai pas connu directement la 200 compteurs, il y en a eu une exposée soit aux Champs, siège de LOGABAX, lorsque j'y travaillais soit chez 'UGINE' (client aciéries).
Je ne me souviens plus exactement mais je l'ai vue tourner en démonstration. On 'entendait monter les chiffres' dans cette tour électromécanique, c'était très amusant.
De janvier 1970 à aout 1971, sous traitant chez TELETI IPMO, j'ai travaillé à ARCUEIL sur les 3200 à "25 compteurs", lecteurs et perforateurs de bandes perforées avec lequels on avait créé une boite à rythmes pour la détente.
Le code language 3200 était le code AIKEN qui posait problème entre le 5 et le 11 ... et sans alpha.
Je me souvient encore d'instructions: la NS et REB et de l'addition code 10. Je crois me souvenir que la division n'existait pas, il fallait faire des décalages et pour la multiplication, une somme en boucle.
Et ces fameuses plaques programmes à tores de ferrite! On écrivait les programmes sur papier à l'époque, d'après l'organigramme de l'applicatif, puis on les retranscrivait sur des feuilles de calque avec des crayons ROTHRING à l'encre de chine d'abord en clair puis nous convertissions le code en binaire ligne à ligne sur 24 pas maximum par feuille, le dernier pas étant je me souviens encore le saut au programme suivant (enfin la feuille): 24 pas par feuille, 24 feuilles par plaque si mes souvenirs sont bons.
J'ai appris à souder pour faire les modifs, je possède encore ma trousse.
Les programmes étaient câblés, il fallait être très soigneux et délicat : les tores cassaient sur un faux mouvement et c'était la catastrophe.
Je me souviens aussi de l'atelier tissage ou les câbleuses tissaient nos programmes sur leur boitier rétro-éclairé.
Elles étaient une trentaine et étaient très sympas (elles sifflaient la gars de passage...)
On y a passé des nuits pour finir dans les délais, quelle époque!
J'ai connu aussi les comptes à crantage (sans mémoire: on reprenait les cumuls et le solde à chaque fiche) puis les premiers comptes à piste magnétique sur laquelle on envoyait quelques comteurs. On vérifiait avec une loupe à ferrite la magnétisation.
Puis les premiers tambours magnétiques où la tête se déplaçait par une vis sans fin (comme les phonos de la guerre de 1914).
Je me souviens d'un technicien de salle : LABOUREUR, qui nous aidait bien. Si on était sympa avec lui il sortait alors son oscilloscope...
Puis les premiers disques plateaux sont sortis, le début du stockage de caractères (pas d'OS) juste positionnement de tête lecture ou écriture (on splittait..)
De septembre 1971 à septembre 1973 je suis passé aux CHAMPS d'abord avec Mr BERNARDIN comme patron (frère du patron du CRAZY) puis à ARCUEIL dans les préfabriqués sur les premières 4200 à 'gamelle' (1 plateau au départ)expérimentales en langage LOGOL, cartes et compils interminables, bugs et grande collaborations avec les ingénieurs système qui mettaient au point au fur et à mesure de la rencontre des problèmes.
Il y avait aussi l'apparition des cassettes, le LEK qui éjectait bien loin.
Je me souviens aussi de grandes rigolades et de la super ambiance dans les préfabriqués à ARCUEIL, des pots pour tous les prétextes, on était jeune ...
Webmaster : Merci pour ce super témoignage.
Si par hasard vous avez encore quelques documents ou photos pour illustrer tout ça...